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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 16:33

Et la pluie s’est arrêtée !

 

Mercredi 14 décembre…

Aujourd’hui le cap de la cinquantaine est définitivement passé et j’arrose cela avec un bon verre de pastis, malheureusement virtuel ! (51 bien sûr)….Tous ceux qui ont oublié de me fêter un bon anniversaire peuvent se rattraper…je ne vous en veux pas et un petit message nous fait toujours très plaisir !!!

         Même si le temps semble parfois « suspendu » au-dessus d’Impfondo, il se passe toujours quelque chose ici et je dois avouer qu’il n’y a pas deux semaines identiques… Un fait nouveau depuis un mois, il n’y a plus de pluie, c’est la fin de la grande saison des pluies…donc cela signifie qu’il n’y a plus de boue, qu’il fait plus chaud (jour et nuit !), que je peux rejouer au foot ( !!), qu’il y a moins d’évènements annulés, qu’il y a plus de poussière… Bref c’est quand même une nette amélioration dans notre quotidien et nous pensons à vous tous dans la grisaille de l’automne et le froid de l’hiver qui arrive….

         Quelques faits divers de la semaine écoulée :

·       Le week-end dernier, il y a eu la première kermesse organisée par les mamans cathos…un air de fête dans la paroisse avec beaucoup de stands de nourriture et de boissons, un peu de vente de vêtements mais hélas rien de prévu pour les enfants…Il y avait aussi la présence d’une vingtaine de mamans « autochtones » qui ont pu vendre leurs produits…Elizabeth devait faire une conférence à 10 h sur « l’estime de soi et la chance d’être une femme », le matin, la radio devait être là pour la retransmettre sur les ondes, mais rien ne s’annonçait et la journée s’est terminée sans intervention, heureusement que la préparation n’avait pas été trop importante, car c’est un sujet qu’elle avait eu l’occasion de présenter dans le passé ! C’est typique ici, soit on prévoit et cela ne se concrétise pas, soit on ne s’y attend pas et on est sollicité au dernier moment, alors à nous d’être réactifs et toujours prêts ! Nous apprenons à improviser et à nous adapter aux demandes imprévues !

Photos 1 à 3:

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·       Mon activité volley-ball avec les enfants de chœur bat son plein. Nous jouons une heure et demie les samedis et dimanches après-midi…La technique progresse doucement et j’ai beaucoup de mal à les canaliser !!! Par contre il y a pas mal de rigolade et dès que l’un fait un geste interdit, nous le mettons deux minutes en prison !!! (carton rouge temporaire !). Certains papas se joignent à nous et je sens que cela fait du bien à ces enfants pour qui la moindre activité organisée pour eux est synonyme de joie et bonheur !

·       Volley toujours : lundi matin, nous avons accueilli tous les enfants pygmées scolarisés sur Impfondo (environ 200) et les enfants de l’école catholique maternelle (100) pour une séance diaporama dans la grande salle de la paroisse !! Nous leur avons montré quelques jolis diaporamas d’animaux, de fleurs et d’Afrique et aussi des photos d’eux sur « écran géant » ! Il fallait voir leur ébahissement et entendre leurs cris de joie, quand ils se découvraient sur le mur…Certains ont vu un écran de télévision mais aucun n’avait vu des images aussi grandes…

·     

  Photos 4 et 5 :

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Ensuite, pendant qu’Elizabeth animait une séance d’expression corporelle avec les plus jeunes, un des maitres m’a demandé, après la récréation, de faire une séance de volley avec les plus grands élèves autochtones !! J’ai eu 12 volontaires pour une séance assez originale, sous le regard amusé de 200 réfugiés qui faisaient la queue pour une distribution de nourriture et que cela faisait bien rire ! Tous les jours cette semaine, ils viennent, parfois de loin, afin de s’approvisionner, nous craignons une nouvelle vague d’arrivées avec l’instabilité et l’embrasement qui menacent encore la RDC ! Les rancœurs ancestrales empêchent cet immense pays de se pacifier et de se relever, quel drame ! Pour sauver sa peau, il suffit de traverser le fleuve ici, c’est vite fait en pirogue !

Photos 6 et 7 :

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·         Pour l’anecdote, mercredi dernier, avec Elize nous avons piqué notre première colère en public !! Après la messe de jeudi à 17h, il était prévu depuis un mois que nous organisions une « causerie »comme chaque jeudi de l’avent, autour de la Vierge Marie en l’honneur de la fête de « L’Immaculée Conception ». La veille au soir, pendant sa répétition de chorale, Elize apprend qu’il y a une répétition supplémentaire pour les deux chorales prévue le jeudi à la même heure dans l’église pour préparer le mariage du préfet !!! Après avoir assaisonné le responsable de sa chorale, nous sommes ensuite allés trouver les deux prêtres de la paroisse en leur exprimant combien nous étions déçus qu’ils organisent des choses sans tenir compte de ce qui était prévu depuis plus d’un mois, que nos activités manquaient de soutien de leur part et que nous étions prêts à faire nos bagages pour retourner à Bangui où nous pourrions être plus utiles !!! Sentant que nous étions plus que sérieux dans notre propos, le tir a été rectifié de suite !!! Ils ont « ordonné » aux deux chorales d’attendre la fin de notre intervention !!! Bref, à défaut de manier la « chicote » il faut hélas élever le ton pour être entendu !

·         Je ne pourrai pas finir cet article sans vous parler du mariage de « papa Gilbert » et « mama Philomène » ! Il n’a lieu que samedi prochain et cette journée vous sera relatée en long, en large et en travers mais nous pouvons déjà vous donner quelques éléments de la préparation… Hormis pour Elize et moi, la pression monte à tous les niveaux…il faut assister aux répétitions quotidiennes des chorales, des enfants de chœur, des danseuses, des scouts, des lecteurs pour y croire…C’est sans doute la même intensité de stress, qu’il y a eu pour le mariage du prince d’Angleterre ou Albert de Monaco ! Nous avons fait la préparation au mariage et à l’issue de notre dernière rencontre, nous avons même esquissé trois pas de danse, afin de rassurer le futur époux inquiet à l’idée de se produire devant tous ses nombreux invités lors de l’ouverture du bal ! Le même soir alors que nous étions déjà quasiment endormis, le téléphone nous a fait sursauter, car nous ne sommes pas habitués à l’entendre sonner, nous avons même craint une urgence ou une mauvaise nouvelle, mais ce n’était que Mr le préfet qui nous demandait d’être leurs témoins officiels samedi ! Nous voilà désormais investis d’une lourde tâche et dans le même temps, nous avons la chance d’être maintenant des VIP dans la Likouala, jusqu’à la fin de notre séjour ! Cela va nous servir dès aujourd’hui pour faciliter les démarches au bureau de l’immigration, afin d’obtenir un mois de visa supplémentaire en dix minutes ! Etant venu ici avec un minimum d’habits, je pensais pouvoir me cacher sous mon aube pendant la célébration, mais me voilà désormais attendu aux côtés du futur époux, pendant toute la cérémonie et tout au long de la journée ! Me voici donc à la recherche d’une chemise à manches longues, d’une ceinture, d’une cravate, d’une veste et de chaussures un peu mieux que mes mocassins moisis ! vaste expédition dans les garde-robes de nos frères prêtres, dans les quelques boutiquesd’Impfondo, mais il faudra y renoncer, car j’ai décidemment les bras trop longs et les pieds trop grands et trop larges ; cela nous aura procuré en tous cas de bonnes parties de fou-rires ! Le père Jean Arthur soucieux par rapport à la réputation du témoin « mundele », vient de m’apporter sa chemise la plus chic et une ceinture, même si elle est un peu grande, ouf, cela fera l’affaire ! Nous ne manquerons pas de vous envoyer des photos, dès que je serai habillé et j’espère présentable ! L’essentiel ne se trouve-t-il pas ailleurs ?


Vous aurez tous les détails du mariage dans notre prochain article…


Bonne semaine à tous et bons préparatifs de Noël …

Nous vous embrassons chaleureusement !

JBaptiste et Elize( qui a ajouté quelques détails)

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 10:14

Quand Dinard débarque à Impfondo !

Jeudi 8 au matin :

Trois femmes « mundele » dans un presbytère congolais qui s’installent pour une semaine…cela déménage !!!

J’écris ces lignes alors que nos deux amies Claudine et Maryvonne sont reparties depuis deux jours et qu’un calme trop plat s’est de nouveau installer chez nous. Le tourbillon de joie, d’amitié, d’échanges, de rires…s’est dissipé

Nous revoilà ! Il faut dire qu’avec les titines, on n’a vraiment pas vu le temps passer …Nous avons partagé le quotidien de notre mission avec  elles et nous leur tirons notre chapeau, car elles se sont magnifiquement adaptées à toutes sortes de situations ! Ce qui est incroyable, c’est que tout a fonctionné comme jamais,  une petite fée devait être de la partie pour les protéger de mésaventures, qui auraient pu nous gâcher notre semaine ! Nous avons fait une cure  de rires, de longues soirées animées, depuis qu’elles sont arrivées  sur le sol de la Likouala, il ne pleut plus ! Il n’y a pratiquement pas eu de coupures de courant pendant le temps de leur séjour, comme par hasard, dès qu’elles ont décollé pour rejoindre Brazza, hier soir nous n’avions plus d’électricité du tout ! Notre cuisinier, à la paroisse s’est mis en quatre pour préparer de nombreux plats délicieux, mais  hier, nous avons aussitôt retrouvé le menu ordinaire !

Ah les princesses, qu’est-ce que vous allez nous manquer ! Notre case est à nouveau calme, et nous semble bien vide tout d’un coup, les voisins apprécieront sans  doute le silence ! Ce matin, je m’active dans tous les sens, grand ménage, balayage et lavage du sol avant la chaleur, puis lessive quotidienne, il n’y a plus aucun souci pour le séchage, en trois heures, c’est sec, sec et cela ne sent même plus le chien mouillé, quel luxe ! Pendant la saison sèche, les nuits sont vraiment chaudes mais nous avons deux semaines, d’après les habitants du village, où nous sentons un peu la fraîcheur, j’ai même  attrapé un rhume ! Les congolais apprécient de pouvoir mettre un pull, et les jolis tricots de bébé apportés par Maryvonne ont beaucoup de succès ! Nous continuons de nous régaler avec toutes les gâteries arrivées de Dinard et relisons plusieurs fois les cartes et les petits mots doux qui nous vont droit au cœur ! Maryvonne et Claudine nous ont suivi partout, à l’église, au centre d’apprentissage, dans les écoles maternelles et primaire, les écoles ORA, elles ont assisté à nos formations diverses et variées, auprès des femmes, des couples, des enseignants ! Nous avons visité l’hôpital, Claudine a pu se rendre compte de la pauvreté des conditions sanitaires, et nous avons rendu visite aux jeunes mamans accouchées, certains bébés prématurés nous ont bouleversées toutes les trois !

 

Photos 1 à 5

 


 

Nous avons été au marché et dans les rues du village, tout le monde  s’arrêtait pour nous saluer, ce n’est pas tous les jours que quatre « mundele »(blancs) se baladent à pied en prenant le temps de saluer tout le monde, certains petits ne s’en sont pas remis et criaient en nous apercevant, on se sentait un peu comme des martiens ! Les gens en général ont été très touchés que nos deux amies viennent jusqu’ici nous rendre visite, et certains ont même offert des bananes, un ananas, des épis de maïs, des arachides et du miel …

A peine reparties à brazza, nos Titines ont été remplacées par le préfet qui est désormais à Impfondo pour préparer son mariage…qui aura lieu de 17 décembre à 11h…c’est l’évènement de l’année…même l’ordination épiscopale de Mgr Gardin semble moins importante…Nous vous en dirons plus dans notre prochain article…

Nous avons la lourde tâche d’assurer la préparation au mariage catholique…et pour cela je vous quitte car nous sommes invités à déjeuner, en tête à tête avec eux, ce jeudi pour faire connaissance !!

            Ce jeudi 8 décembre est la fête de l’Immaculée Conception…je dois assurer l’homélie à la messe de 17h et ensuite nous animons une « causerie » autour de la Vierge marie…Avec les prénoms que nous portons c’est de circonstances !

 Nous allons essayer de parler du rôle important des femmes dans l’humanité et plus particulièrement au Congo… A nos yeux, la condition des femmes ici est très précaire et nous allons tenter de les mettre en valeur, ne serait-ce que l’espace d’une journée…

Pour terminer un petit hommage aux femmes du Congo avec un choix de nos plus belles photos :

 

 

Grosses bises congolaises…

Elize et jb…

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 17:17

 

 

Mélimélo de Brazza !

Vendredi….

Cela fait bientôt une semaine que nous sommes avec nos « titines » et nous avons tant de choses à raconter que nous avons décidé de vous donner pêle-mêle les impressions de chacun et chacunes !!

 

Maryvonne :

Deux mois de préparation, visas, vaccins,  achats divers dont une meuleuse à disques pour Monseigneur ( !), les cadeaux  et la nourriture pour nos « congolais »et nous sommes enfin dans l’avion !! Le stress s’évacue malgré le coup de fil du cabinet du protocole de Mr M’Vouba avant de partir qui voulait organiser tout notre voyage à Brazza !!! C’est un ministre d’état, que j’ai rencontré en septembre dernier aux Thermes Marins et qui sachant que j’allais dans son pays a voulu et a pu nous dérouler le tapis rouge pendant trois jours…

Effectivement, nous avons eu le droit à l’accueil VIP dans le nouvel aéroport de Brazza avec Mgr Jean Gardin mais sans Elize et Jb qui ont été refoulé car JB étaient en tongues !!! Ils attendaient patiemment dehors puis dans la voiture climatisée du ministre…Quelle joie quand en sortant de l’aérogare nous les avons vus surgir de la voiture !! Nous allons directement à la Maison Lieberman (maison des spiritains) où nous séjournerons trois nuits…. Pendant tout le séjour, nous avons un véhicule à disposition avec trois personnes du ministère qui nous accompagnent…

Après arrivés nous filons dans un superbe restaurant au bord du fleuve Congo, dans un décor de rêve, en dégustant de délicieux poissons…Nous y retournerons en présence du ministre le lendemain midi .Le matin, à 7h30 nous avons une belle célébration à la cathédrale qui est remplie de congolais(ses) aux très jolis costumes et avec bcp de ferveur ! (la première messe de Jean Gardin à Brazza en tant qu’évêque, accompagné de JB).

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Nous y restons deux heures accompagnées par une belle chorale. Ensuite, en sortant, nous rencontrons une très jolie dame qui n’est rien que moins que la ministre de la Femme ! La féministe que je suis est ravie !!

Ensuite nous enchainons un pdj très sympa et copieux chez le curé de la paroisse, puis un entretien très court dans le bureau du ministre puis une superbe croisière sur le fleuve dans le bateau « présidentiel » où nous naviguons deux heures avec champagne et petits fours avec une douzaine de personnes qui profitent de l’occasion !!À la sortie nous retrouvons le groupe folklorique avec danses et chants qui nous avaient accueillis à l’aller.

 

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En débarquant, le ministre nous reçoit une bonne heure dans son bureau de façon très conviviale et Mgr en profite pour parler de la Likouala et de son diocèse où il y a tant de problèmes à résoudre…petit clin d’œil : Claudine n’avait pas prévu les mondanités et elle portait des tongues à un mètre du ministre heureusement qu’elle avait une étole sur sa robe pour sauver sa dignité ; Nous sommes contents, à notre façon de pouvoir contribuer et aider cette province si enclavée et méconnue des « gens de Brazza »…ce n’est pas tout à fait terminé car il nous annonce que nous sommes attendus au restaurant pour un dessert !!! Un menu trois plats nous attend !!! Ainsi que les autres passagers de la croisière !!! et «  la croisière s’amuse continue ». Nous en ressortirons vers 17h, le ventre bien rempli !!!

Claudine

La journée du lundi

Changement de temps .c’est le déluge. Le service protocolaire arrive. Après bien des palabres, nous décidons d’aller au marché ou nous nous régalons en couleurs, en odeurs, et en tissus, en saveurs .nous en avons profité pour acheter quelques bijoux et des reproductions de « TINTIN AU CONGO »version Titines

Photo

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Après un petit tour dans quelques églises, nous avons admiré les rapides du fleuve Congo et nous avons eu une pensée émue pour le journaliste Philippe de Dieuleveult disparu à cet endroit.

         Le soir, nous nous retrouvons à la maison Lieberman où nous organisons un repas breton : galettes, crêpes et charcuterie au menu…le bon beurre manque mais tout le monde est content !!!

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Une fois de plus nous nous couchons le ventre bien plein !!

                Pour le départ à Impfondo, notre « service protocolaire » viendra d’abord chercher nos billets, passeports et bagages et viendra ensuite nous chercher une demi-heure avant le décollage, ce qui n’est pas désagréable !! Nous avons du coup le temps de découvrir la très belle basilique Sainte Anne qui est sans doute la plus belle église du Congo !! Elle vient d’être rénovée et son toit couleur émeraude nous rappelle notre chère Cote !!!

         Le voyage se passe sans problème…nous retrouvons la moitié du clergé de la Likouala et 4 français qui viennent aussi en vacances à Impfondo, ce qui n’arrive que très rarement !!!

         L’accueil à la paroisse est très chaleureux et nous prenons possession de notre chambre, juste à côté d’Elize et jb ce qui facilite nos bavardages et échanges à tous moments…

Maryvonne cherche en vain le lave-linge et masse les pieds du Père Lucien le premier soir !!!

         La suite du récit de nos Titines viendra prochainement…nous préférons consacrer notre temps au maximum avec elle et nous vous raconterons tout au prochain épisode….

         Pour rassurer nos amis dinardais : elles sont très bien acclimatées et ont adopté le rythme et les coutumes du Congo dès la première minute !!!

Un grand merci à tous ceux qui ont chargés de cadeaux, de petits mots, de gourmandises les valises de nos Titines ! Chaque « produit manufacturé » (dixit Claudine), chaque miette est savourée !!

Rappel : nous attendons vos nouvelles, impressions et ou réactions sur notre blog ou par email au : masalina@wanadoo.fr

 

A très bientôt

 

Elize et jb

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 17:25

 

CHANGEMENTS DE DECOR…. 4 jours à Pointe Noire.

 

         Finalement, nous sommes arrivés vers 16h mardi dernier à Pointe Noire après un voyage sans histoire, un avion confortable, un transfert rapide à Brazza…et un atterrissage, en douceur après une petite boucle au-dessus de l’océan.

         Pourquoi Pointe Noire ? ville se situant à l’autre extrémité du Congo à plus de 1000km d’Impfondo…Nous ne sommes pas en vacances ! Non il s’agit d’un superbe concours de circonstances…comme il en arrive parfois dans la vie, bien souvent au moment où l’on s’y attend le moins !

         Un mois après notre arrivée à Impfondo, nous avons reçu un email d’une certaine Maud Vaneuville ??? En consultant nos mails, je demande à Elize si elle connait cette personne et me réponds aussitôt négativement !! En ouvrant l’email, nous découvrons qu’elles étaient ensemble en juin dernier à une session de formation du Cler à Poissy où Elizabeth était formatrice et Maud « stagiaire » avec l’une de ses amies Catherine ! Les deux travaillent au lycée français de Pointe Noire depuis 9 ans !

         Elize avait juste dit qu’elle partait au Congo en septembre et Maud a remué ciel et terre, avec réussite, pour organiser une formation à Pointe Noire !

Photo 1 : elize et Maud

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Photo 1 bis : famille Catherine :

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         Au départ, nous pensions faire des interventions pour les collégiens et lycéens en éducation à la vie affective….à l’arrivée, nous animons un séminaire de trois jours : « mieux communiquer avec nos adolescents » avec 15 acteurs sociaux de la ville de Pointe Noire !!

         C’est une expérience passionnante car nous avons une enseignante, deux sœurs spiritaines, deux psychologues, des animateurs d’enfants de la rue, des membres du Samu social, deux conseillères d’éducation, un juriste, deux infirmières…

Photo 2 :


         Nous abordons de nombreux sujets : la communication, les techniques d’écoute, la gestion des conflits, le processus du deuil, la communication non violente…Les échanges sont nombreux, passionnants et passionnés et nous découvrons les réalités « de pauvreté sociale » d’une grande ville comme Pointe Noire (plus d’un million d’habitants).



 

         De plus, nous avons l’occasion de joindre l’utile à l’agréable en étant logés et reçus chez Catherine et Maud comme des princes !!! Lits confortables, vie de famille, promenade sur la plage, courant 24h sur 24…autant d’éléments de confort dont nous avions un peu perdu l’habitude…Nous sommes bien conscients que là n’est pas l’essentiel mais quand cela vous est proposé avec beaucoup d’accueil, de convivialité et de bienveillance…cela fait beaucoup de bien !!!

Photos 4 et 5 :

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         Nous ne craignons pas le retour à Impfondo pour deux raisons principales :

·       Nous sommes heureux de vivre cette mission dans la Likouala et nous avons envie d’aller jusqu’au bout.

·       Samedi, nous allons accueillir Claudine et Maryvonne, nos deux amies dinardaises qui viennent nous rendre visite 10 jours et elles vont agrémenter notre retour à Impfondo, un Congo si différent de celui de Pointe Noire.

mercredi soir: il devait y avoir plus de photos mais la connexion n'a pas voulu!!!

nous sommes bien rentrés àprès trois jours super à brazza que nous allons bientôt vous raconter et nos "titines" sont bien arrivées à impfondo!!! tout va bien pour claudine et maryvonne qui font bien rire les prêtres et qui transpirent à grosse goutte avec nous!!

bisous bisous

jb et elize


 


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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 15:42
UN LUNDI PAS RIGOLO A IMPFONDO !!! Lundi 21 novembre, 17heures… Et pourtant tout s’annonçait bien… Hier dimanche, alors que j’avais terminé l’installation de deux poteaux pour jouer au tennis ballon et ou au volley-ball avec les enfants de la paroisse…Alors qu’après deux heures de sport, fou-rires, transpiration et litres d’eau bues, il ne nous restait plus qu’à faire les bagages pour notre semaine à Pointe Noire… De plus vers 19h est tombée une bonne et grosse pluie, ce qui a rafraichit l’atmosphère et rassuré car ici il y a souvent 24h entre chaque pluie…aussi le lundi matin s’annonçait avec un ciel dégagé, propice à l’arrivée de l’avion de Brazzaville… Ce matin, nous nous levons, comme à l’habitude à 5h45, plutôt de bonne humeur à l’idée de partir une semaine…Nous rangeons notre chambrée, défaisons les draps…bref nous étions prêts…Le petit déjeuner se passe super bien avec omelette et « imboto » (beurre de cacahuètes local très bon avec le miel !!) en supplément…Presqu’un air de fête !!! Mais…le fameux MAIS congolais, celui qui vient quand on ne l’attend pas ou quand on ne l’attend plus !!! Comment s’est-t-il manifesté ? En l’apparition soudaine du chef d’escale de l’aéroport dans notre salle à manger…Sachant que Monseigneur volait avec nous, il vient nous prévenir que l’avion est à Dolisie !!! (ville située entre Pointe Noire et Brazzaville) Il a dû atterrir hier après-midi avec un manque de douceur et il a « cassé » une roue nous dit-t-il…Bref le vol est annulé, donc même pas reporté au lendemain…Celui de jeudi dernier a aussi été annulé… Il y en a un avec une autre compagnie prévue demain si….si …si….Dieu le veut !!! Mais nous faisons face à un double problème : il y a des passagers en attente de jeudi, de lundi et de demain mardi pour cet hypothétique vol… enfin nous avons acheté notre billet avec la compagnie Canadian et nous devons voler avec Mistral. Bien évidement il ne rembourse pas ou ne transfère pas les billets d’une compagnie à l’autre… Vous imaginez nos têtes, l’angoisse d’Elize…Heureusement, si le chef d’escale est venu directement c’est aussi pour nous « rendre service » et se placer peut être auprès des instances catholiques et il nous demande de lui confier nos billets en nous assurant qu’il va s’en occuper…Qu’est-ce que cela signifie ??? Je l’ignore encore car il nous a quittés vers 8heures ce matin et nous n’avons pas de nouvelles depuis… Alors, nous nous sommes retrouvés tous les deux dans notre grande solitude avec une journée « vide » devant nous… Sentant le moral de ma Doudou en berne (le mien n’est pas très bon non plus… !) je lui propose plusieurs activités et nous décidons d’aller au HCR consulter nos emails et avoir quelques news sympas de France… Nous voilà partis à pied et la providence nous envoie Anastase et son véhicule, un rwandais que nous connaissons qui revient de l’aéroport la mine défaite car il devait envoyer 8 sacs de 20kg de citrons à Brazzaville par l’avion…Pour lui c’est une grosse perte car demain, la compagnie n’accepte pas de fret !! Mais…le fameux MAIS ! En entrant dans l’enceinte du HCR, les gardes nous apprennent qu’il est impossible ce matin d’accéder à Internet… !!! what a deception again… et nous voilà sur le chemin du retour à déambuler dans les chemins de terre d’Impfondo en évitant les nombreux passages où il y a soit beaucoup d’eau soit beaucoup de boue ! Cette promenade nous incite une fois de plus à la causerie et nous décidons de ne pas nous laisser envahir par le spleen. En rentrant, nous nous replongeons dans la préparation de nos interventions pour Pointe Noire et je laisse Elize à son roman pour aller retrouver Adrien dans la cuisine qui se retrouve avec quelques couverts en plus car nous sommes bloqués à Impfondo. Une bonne sieste plus tard, et à nouveau un bon moment de lecture ; le moral remonte et ma Doudou va retrouver ses Mamans Cathos puis sa chorale alors que je me décide pour un long footing qui va me défouler ! Lundi 19h : je vous retrouve, sortant de la douche, mais dégoulinant quand même !! Pour ne rien arranger, il n’y a pas de courant donc j’ai pris ma douche, éclairé par une bougie qui maintenant éclaire le clavier de mon petit ordinateur !!! Le footing s’est révélé super sympa…Alors que pour la première fois, je me suis décidé à faire la grand tour d’Impfondo (environ 8km), au premier virage à droite je me retrouve à courir à côté d’un vélo sur lequel se trouve un élégant monsieur d’une soixantaine d’année, au teint très basané mais pas suffisamment pour être congolais !! Il se trouve qu’il roule à la même allure que ma foulée (donc pas très vite !!!) et nous entamons une discussion très sympa qui va durer dix bonnes minutes. Dimitri est un grec, en mission 4 mois pour la Croix Rouge ! C’est sa première expérience africaine et il semble enchanté…A peine le temps de se quitter et quatre bambins de 6 à 9 ans environ dont une fille prennent ma foulée et me suivent…Je traverse ainsi toute la ville avec mon escorte, entendant de temps à autre « oh c’est Papa Jean-Baptiste » je n’ai pas le temps de reconnaitre les passants car il fait nuit et que noir sur noir c’est toujours noir !!! Je m’inquiète pour les petits qui me suivent car nous sommes loin de chez eux alors que je me rapproche de la maison…ils me sourient sans cesse : « ça va, ça va !! ». A l’avant dernier carrefour, je leur demande de faire demi-tour et je les quitte en les remerciant chaleureusement… ils sont à 4 km de chez eux environ !!! Voilà la journée s’achève avec ses grands bas qui nous plombent et ses petits hauts qui nous suffisent pour avancer…je vous quitte en vous laissant 4 vers qui sont la conclusion d’un livre que maman m’a donné avant de partir : « L’équation africaine » de Yasmina Khadra ! « Vis chaque matin comme s’il était le premier Et laisse au passé ses remords et méfaits Vis chaque soir comme s’il était le dernier Car nul ne sait de quoi demain sera fait. » Ps : j’ai beaucoup apprécié ce qui livre qui montre la réalité très crue de ce qui se passe au Darfour, au Soudan ou en Somalie…Je ne le recommande pas à ceux qui n’ont jamais été sur le continent africain… « Celui qui ne vois l’Afrique qu’une seule fois dans sa vie mourra borgne… ! »
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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 11:21

Philo-Elize et divers news…

Le temps file, dire qu’il y a deux mois nous arrivions à Bangui ! Cela semble tellement loin maintenant ! Je me sens si différente, notre vie a changé du tout au tout et même si nous sommes les mêmes, nous nous transformons de l’intérieur ! Notre vie congolaise se cale et petit à petit s’organise dans du quotidien avec ses imprévus et ses surprises ! Quelques contretemps parfois font de nous des missionnaires désœuvrés, mais jamais pour bien longtemps …

Le champ de notre action s’élargit chaque semaine J’ai eu la chance de participer à une session pour insérer la thématique du VIH sida dans les programmes scolaires des écoles ORA (Observer Réfléchir et Agir) pour les autochtones, qui commencent aussi depuis peu à être touchés à cause des relations de jeunes filles pygmées avec certains bantous

.Nous nous laissons enseignés là où nous intervenons, autant que nous essayons de transmettre nous aussi ,par nos actes, nos paroles Ce n’est pas nous qui faisons notre mission mais plutôt la mission, qui nous fait, qui nous pousse, qui nous invite à oser davantage rencontrer, parler, toucher, jusqu’à bousculer, déranger parfois tout en gardant confiance, en nous appuyant l’un sur l’autre Nous sommes vraiment coresponsables de la mission et les principaux obstacles sont nos manques de foi, nos découragements et nos peurs d’oser, de proposer ! Si nous attendons que l’initiative vienne de l’extérieur, les semaines passent sans qu’il ne se passe  rien.

En l’absence du curé de la cathédrale, qui est rentré en Angola dans sa famille pendant un mois, suite au décès de sa petite sœur, tout aurait tendance à stagner. Mais en s’appuyant sur certains qui ont une influence reconnue par  les paroissiens, nous arrivons à lancer quelques réflexions et échanges intéressants et à bâtir quelques projets. Il arrive que nous nous sentions maladroits, impuissants, mais le fait d’avoir quitté notre pays, notre famille pour venir jusqu’ici, un coin reculé du Congo ,où personne ne veut venir(pour les fonctionnaires, être nommé dans la Likouala est considéré comme une punition !), le fait de partager leur quotidien, simplement, sans confort particulier, ni voiture, ni quoi que ce soit d’extraordinaire, d’essayer de manger comme eux, de nous émerveiller de la beauté de la création, de la fertilité de la terre, de cette eau qui ne manque pas et même qui déborde …Le fleuve n’a pas été aussi haut depuis que Monseigneur habite ici, et il y a de graves inondations partout ! Tout cela les touche et nous avec eux!

Nous sommes appelés JBaptiste et moi à faire tout un travail d’ouverture et aucun ne peut le faire à le faire à la place de l’autre ; ce qui est formidable quand on est  deux en mission, c’est qu’il y a une évolution contagieuse, et comme chacun évolue, bouge différemment et pas forcément au même moment, cela déménage pas mal !

Ce qui m’a semblé le plus difficile, surtout au début, a été de nous situer entre l’enthousiasme et l’accueil de certains et d’autre part, la méfiance, voire même le rejet d’autres personnes ! Vivre dans un milieu hostile, prendre et garder sa place, continuer à essayer de créer des relations et communiquer même face aux tensions, tout en évitant d’aborder  de front les résistances et risquer ainsi de les renforcer …Il s’agit pour nous de semer dans un profond respect de la liberté de chacun, détachés de tout résultat et en même temps lucides quant à l’échec apparent rencontré parfois !

Ce matin, après les laudes et la messe, Jean-Baptiste enseigne au centre d’apprentissage, comme chaque mercredi, et j’en profite pour aller aider en maternelle, je me partage entre les trois classes et suis toujours accueillie chaleureusement tant par les élèves que par les maîtresses ! Nous avons joué, chanté, dansé, raconté une histoire de papaye, écrit le chiffre 2 et préparé la bouillie pour les enfants autochtones, qui arrivent affamés à l’école !

Je suis rentrée trempée tellement il fait chaud à nouveau, après une soirée de fraîcheur hier où, nous avons vécu un véritable déluge !

Je m’arrêterai donc sur quelques mots de conclusion, avant de fondre sur place : cette mission fait mûrir notre cœur et favorise la croissance de chacun et de notre couple à tous points de vue. Bousculés, remués dans tous les sens, nous nous entraidons à répondre du mieux possible, avec aussi nos défaillances et nos limites à l’appel de Celui qui nous devance ….

Elizabeth qui vous embrasse affectueusement.

Quelques infos :

·       Je suis allé visiter la « St Bass guest house » avec mes élèves, petit restaurant de 20 couverts, avec 8 chambres et un très beau jardin…J’ai eu l’impression de leur montrer Eurodisney !! Leurs yeux s’écarquillaient en découvrant qu’il était possible de manger autrement que par terre, autour d’un feu !!!

·       Hier mardi, nous avons vécu le premier enterrement depuis notre arrivée…Un « grand » est décédé la veille. Il était venu à la paroisse le matin même rencontré Monseigneur et le soir il était mort… Comme c’était un chrétien reconnu, avec de « hautes fonctions », connu de tous, il y a eu une messe avec cercueil dans l’église. La famille nous a donné 13h30 comme horaire ce qui est pile l’heure de la sieste et comme par hasard, il faisait très très chaud ! En sortant de table vers 13h30, le curé nous dit qu’il sonnera la cloche quand le corps arrivera et nous sommes allés nous coucher !!! Pas très sérieux penserez-vous mais la cloche n’a sonné qu’à 14H45 et je suis arrivé reposé pour une célébration dans une église bondée et une atmosphère étouffante !! Il y avait autant de monde à l’extérieur…

Une célébration assez sobre, des chants pas trop longs…bref un bon moment de recueillement jusqu’à la consécration où d’énormes nuages noirs se profilent, des bourrasques d’air chaud, des coups de tonnerre effrayants et enfin une pluie diluvienne… La célébration continue alors que même sous abri, à l’extérieur, les gens sont trempés…A l’envoi, personne ne sort car il pleut énormément et en deux minutes nous passons d’une atmosphère priante et recueillie à une foule dansante, joyeuse, certains et certaines se « dandinant »,se frottant les uns contre les autres à la limite du convenable…cela a duré pendant 45 minutes, chauffés à blanc par trois catéchistes( !) qui s’égosillaient dans le micro… Drôle de spectacle surtout dans , dans une cathédrale. Un moyen rapide et efficace de passer de la mort à la vie… Elize sur un banc et moi assis à côté de l’autel avec deux prêtres, nous avons assisté silencieusement à ce débordement, tout en craignant un mouvement de foule en délire !!

·       Evènement ce matin : notre premier courrier postal est arrivé !! Le 16 novembre, nous avons reçu notre journal « magnificat » du mois d’octobre ( !!!) qui a dû partir vers le 10 septembre de France….Heureusement nous avons d’autres supports pour notre prière quotidienne et cela vous donne une bonne raison de ne pas nous envoyer de lettre pour Noël ou une carte de vœux….uniquement par internet SVP !

·       La semaine dernière, nous avons visité l’hôpital des « Pionniers » qui est dirigé par des « évangélistes américains »… C’est dans un havre de verdure, très propre, mais aussi très rustique !!! Quelques moyens humains mais bien peu de haute technologie… Sans doute, 50 ou 60 ans de retard pour les moyens mais une atmosphère que certains de nos hôpitaux français ont sans doute oubliée… Nous y avons croisé Laura, américaine d’une trentaine d’année, médecin gynécologue chez qui nous allons boire un verre vendredi prochain pour faire plus ample connaissance.

Pour finir une galerie de portraits des gens qui « font » notre quotidien :

 

Peggy et Nésie qui vont se marier le 28 décembre prochain :

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Destin, un jeune de 20ans, en terminale, qui souhaite devenir professeur de philo et qui se pose beaucoup de questions sur l’engagement avec une jeune fille…

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Sœur Anschylla (du Nigéria) la responsable des sœurs qui nous a invité pour la Ste Elizabeth !

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La plus belle, le soir de sa fête :

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Sœur Eucharistia qui est la responsable du centre d’apprentissage où nous intervenons toutes les semaines :

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Mama Marie, notre voisine, un peu fofolle, qui rend des menus services à la paroisse :

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Adrien, notre cher chef !

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Gaël, le séminariste en stage pour un an qui passe son temps à jardiner !!!

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Le Père Jean Arthur, curé de Notre Dame du Rosaire, le curé « écolo » !!

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il en manque...comme vous aussi nous vous manquez...!

à très bientôt

jb et elize

 

 

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 10:30


Jeudi 10 novembre 2011


Bientôt deux mois de présence sur le continent africain…deux mois de distances avec nos réalités qui nous sont si chères : nos enfants, nos familles, nos amis, nos relations, nos métiers, notre paroisse, notre bonne ville de Dinard, notre plage, nos habitudes…bref tout ce qui fait que nous sommes heureux de vivre en France au XXIème siècle !

A Impfondo, nous avons quelques relations amicales, des rencontres diverses et variées, des conditions de vie matérielles assez difficiles, une chaleur permanente souvent étouffante, peu de loisirs, et de longs moments d’attente où nous cultivons la « patience du caillou »…et nous sommes aussi heureux !

La bonne volonté ne suffit pas à expliquer le fait que l’on peut passer d’un univers si différent à un autre. Bien sûr, nous avons préparé ce voyage et cela aide même si certains nous traitent de « fous » ! Cela fait du bien de l’entendre ou de l’apprendre… D’autres nous admirent ??? S’empêchent-t-ils de vivre une telle expérience ? Nous envient-ils ? Ou bien le simple de fait de vivre différemment suscite un certain émerveillement chez certains…Toutes les réponses comportent une part de vérité.


Qu’est ce qui fait que cette « tranche de vie » que nous ne souhaitons cependant pas renouveler ou prolonger nous apporte ce sentiment de bonheur qui rend la vie agréable ?

Pèle mêle, sans ordre d’importance je vous livre mes réflexions de ce jour, bercé par les chants de la chorale, en plein air, à laquelle Elizabeth participe :


·        Le fait de vivre une « coupure » dans sa vie à l’approche de la cinquantaine…Je n’ai pas l’impression d’avoir une vie routinière mais l’appel du large se faisait sentir depuis un moment…Sans doute quitter un peu mes habitudes pour mieux les retrouver ! Mais comme je ne serai plus le même, les habitudes auront sans doute aussi changées !!


·         La notion du temps est abordée différemment…au début je luttais sachant pertinemment qu’il ne fallait pas…aujourd’hui j’accepte  tout en luttant de temps en temps…Subtile différence mais c’est justement toute la différence….L’étape suivante serait d’accepter sans lutter…Est-ce que je le souhaite vraiment ? Faut-t-il changer soi même jusqu’à renoncer à sa personnalité ? Je ne le crois pas…je préfère évoluer doucement, lentement, au rythme du fleuve, du « pas africain » (3km/h environ pour un homme, 2km/h pour une femme !)…

·         Je dois reconnaitre ici que vivre à deux cette expérience est d’un soutien incomparable… Que se passerai-t-il si j’étais seul ? je préfère ne pas y penser ! Par contre, être avec Elizabeth quasiment 24h sur 24 est quelque chose de nouveau pour nous. D’autre part nous vivons dans un petit espace…Il est vrai qu’après 27 ans de mariage, nous nous connaissons un peu mais ici nous avons un atout considérable pour aller l’un vers l’autre, pour se découvrir, se redécouvrir…bref pour communiquer, nous avons le temps… Chaque attente, chaque coupure de courant, chaque pluie synonyme de report d’activités…sont autant de moment où nous nous retrouvons à deux pour « palabrer », discuter, prier et donc autant de moments pour nous rapprocher l’un de l’autre…


·        Cette notion du temps à l’africaine, facilite aussi grandement la gestion de l’imprévu ou des imprévus… Nous avons un emploi du temps avec des activités quotidiennes, d’autres hebdomadaires et aussi des activités ponctuelles… Ensuite nous remplissons les « trous » par des balades, des virées « internet » au HCR…une aide à la cuisine…un conseil conjugal…. Cela permet aussi de répondre aux sollicitations qui sont souvent de dernière minute.


Exemples : lundi, le Père Eric, après le pdj me propose d’aller à Dongou…Ayant traversé ce village de nuit il y a deux mois, je suis content de découvrir une nouvelle paroisse. Le départ est fixé pour 10h, Elize vient avec nous sachant qu’elle a une intervention auprès des mamans  à 16H. Nous ne sommes partis qu’à 14h30 (sans Elize !)et rentrés à 19h30…J’ai eu la chance de découvrir un coin charmant, de rencontrer d’adorables cultivateurs…Voyant des pamplemousses pourrir sur le sol, je leur demande si je peux en ramasser quelques-uns… « Nous allons vous en préparer pour votre retour ! » Deux heures plus tard, une brouette entière nous attendait avec 20kg et 5kg de citrons vert en prime !!


Hier soir, à la fin du diner, le même Père Eric nous demande si nous voulons bien l’accompagner à une veillée mortuaire ! Un papa de RDC est décédé, à l’âge de 65 ans…Etant catholique, il serait bien que le clergé local assiste à la veillée. Nous voilà partis, à pied, à 20h30 pour découvrir le corps du défunt, entouré d’une cinquantaine de personnes, palabrant, discutant, en écoutant de la musique sous une pleine lune magnifique… Ici il n’y a pas de célébration à l’église…juste cette veillée et le corps est mis en terre dans les 48h suivant le décès…


·         Le dernier point vous concerne, vous qui êtes un fidèle lecteur de ce blog ou bien un internaute occasionnel ! Nous sommes loin de vous mais la toile nous rapproche ! En créant ce blog, nous pensions pouvoir rester proches de nos familles et de nos amis…Que de nombreuses joies et que de petites déceptions quand nous ouvrons notre ordinateur deux fois par semaine…Ainsi va la vie ! C’est pour nous l’opportunité de constater ceux pour qui nous comptons vraiment et aussi de nouer des liens avec certains que nous pensions plus éloignés de nous ! Merci !


 

Où est l’essentiel ? Cette question, je me la pose souvent ces temps-ci et je trouve toujours la même réponse : les trois F : FFF….non pas Fédération Française de Football mais

Femme-Foi-Famille


Femme car c’est essentiellement grâce à Elizabeth que je m’accomplis et que je trouve un sens à ma vie en partageant un amour croissant avec elle.

Foi car c’est le ciment de notre couple et le carburant de mon organisme pour aller à la rencontre du différent, de l’étranger, du plus petit…

Famille car nos 4 enfants et leurs « morceaux choisis » sont nos joies actuelles et futures et leurs élans nous permettent de donner un sens à notre vie !

 

 

Cher lecteur, sois rassuré, si le ton sérieux de mon propos du jour t’a « rasé » cela ne se reproduira pas souvent… Quoiqu’il en soit, content ou pas ? Interpellé ou questionné ? N’hésites pas à me le communiquer, soit en publiant un commentaire soit en m’envoyant un message : masalina@wanadoo.fr

 

Avec toute mon amitié…

Jean-Baptiste,  philosophe d’un jour !

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 16:40

Impfondo by night !

 

Vendredi matin 4 novembre…

Pourquoi ce titre alors que la nuit tombe régulièrement vers 18h et que nous restons à cette heure-là, à la mission, à attendre le repas vers 19h30 pour ensuite aller se coucher vers 21h ??? Cette semaine n’est pas comme les autres, car pour la première fois depuis que nous sommes arrivés mi-septembre nous avons eu deux diners à l’extérieur ! Que de mondanités ! Esprit missionnaire où es-tu ?


Mardi dernier, jour de la toussaint, nous avions la messe à 7h. En entrant dans l’église, en procession, je suis surpris de voir un couple de notre âge, « mundele » (blancs) assis au premier rang… En sortant de la messe, après avoir salué quelques paroissiens, je ne les vois pas et ne pensent plus à eux ! Je retourne à la mission pour prendre le petit-déjeuner, (après deux heures de célébration, cela est plus que nécessaire !) et là je vois mes deux français, assis dans le salon en compagnie d’un couple de congolais…Une fois les présentations faites, j’apprends que je suis en présence du ministre congolais de la défense, sa femme, son conseiller spécial (français) et son épouse !!! Le temps d’un rafraichissement, ils repartent aussitôt et le Père Eric me prévient que nous sommes attendus ce soir pour le diner !

Nous avons eu une soirée très très sympa, détendue, relax où nous avons pu aborder tous les sujets et refaire le monde en général et la Likouala en particulier. Le soir nous avions aussi, la présence du Président du département, qui est un « petit neveu » du ministre. Hélas, en arrivant, nous n’avons pas pu aller découvrir le jardin, face au fleuve qui devait être superbe même la nuit. Le repas était sous forme d’un buffet…Rien d’extraordinaire sauf du sanglier de « brousse » et du Champagne ! Pour l’ardennais-champenois que je suis c’était quand même pas mal. Nous avons bien ri avec Charles et Rebecca, nos hôtes, qui ont une culture générale et un sens de l’accueil très développés ! Lui est docteur en philo et elle en droit !!!

Ils sont repartis hier en avion, et ils se sont arrêtés cinq minutes, à la mission, sur leur chemin pour nous dire au revoir et nous souhaiter une bonne mission ! Délicate attention !


            Mercredi soir, nous étions aussi à l’extérieur mais dans un contexte bien différent ! Depuis mardi matin a commencé la session des catéchistes de la paroisse Notre dame du Rosaire où nous intervenons trois demi-journées sur le sujet : la pastorale des migrants et l’accueil des réfugiés et des populations autochtones… Afin, d’attirer ses troupes ( !), le curé, le Père Jean-Arthur offre la « popote » aux participants. Sachant cela, je lui demande si nous pouvons rester afin de mieux connaitre les participants. Un peu gêné, il me répond favorablement ! Hier après-midi, nous avons travaillé deux bonnes heures ,sous un soleil de plomb dans une salle de classe surchauffée, à réfléchir sur notre ressenti vis-à-vis des migrants et sur la non-violence, ce qui fut très riche et instructif. Alors que deux mamas, préparaient la popote dans la salle voisine, nous sortons quelques bancs de l’église, une table pour diner ensemble…Depuis le début de notre intervention le curé était parti « en divagation »… ! A peine installés, la pluie s’invite et nous nous réfugions dans la sombre salle de classe, sans éclairage…les participants se ruent sur la nourriture sans oublier, quand même de nous en proposer !! Difficile de voir ce que l’on nous propose ! du bœuf grillé m’annonce-t-on…il s’agit d’une boite de corn-beef, chauffé à la poêle avec beaucoup d’huile de palme !  Il y a une grande marmite avec de la purée verte…j’en ai pris un peu et ne sais toujours pas ce que c’est à l’heure ou je vous écris !! Elize a mangé du pain et 4 bananes !! Le curé se pointe entre temps et m’annonce qu’il dinera à la mission !!! Je lui fais part de mon désaccord, trouvant que ce n’est pas très sympa de « planter » ses catéchistes et ses intervenants pour un repas plus copieux !!!

Hélas, nous n’avons pas beaucoup d’échanges car à cause de la pluie et de la nuit, chacun est préoccupé pour rentrer chez lui au plus vite !! Nous y retournons vendredi matin et nous nous sommes invités pour le déjeuner…nous aurons plus de temps et il fera jour !!

 

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Quelques brèves de la semaine :


Un sacrement des malades chez Papa Henri, homme abandonné par sa famille, vivant dans un minuscule taudis. Heureusement, un voisin est venu nous prévenir...

·        Une procession et un très beau chapelet le 31 octobre pour clôturer le mois de Marie. Près de 200 personnes, toutes générations confondues dans une atmosphère très priante et recueillie.

Photo 1

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·        Jeudi matin, cinq sets de volley avec les gendarmes ! C’est, en ce moment, ma seule activité sportive…je transpire bien et rigole beaucoup…Samedi, je pars avec eux, en camion( !) à la base militaire qui est à 5 kilomètres pour défier l’armée de terre !!

·        Jeudi après-midi, la messe de 17h, dans une quasi nuit car les nuages étaient très bas. Sans éclairage, hormis deux bougies, nous avons eu un recueillement maximum et les visages au moment de la communion, éclairées par la bougies étaient superbes !

·        Une bonne rencontre, très studieuse avec les Sœurs de la Charité, pour les aider à rédiger la partie les concernant pour le projet avec l’union Européenne.

·        Deux grandes parties de nettoyage de la cuisine avec Adrien…j’ai commencé par la réserve où nous avons enlevé une dizaine de pelle de poussière, tué 20 cafards, écrasé 30 araignées et jeté 5 grands sacs poubelles pleins. Je me donne deux semaines pour avoir un ensemble cuisine à peu près, rangé et où l’hygiène est un peu pris en considération…Il me faut former Adrien, mais surtout les utilisateurs de la mission dont ce n’est pas la première préoccupation !!!

·        Réapparition de cinq cafards dans notre chambre cette semaine…Elize tremble à nouveau !

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·        Nous avons appris un élément essentiel pour notre vie quotidienne : quand vous donnez rdv à 15h avec quelqu’un ou à un groupe, il est possible d’arriver jusqu’à 15h59 sans être en retard….il suffit de le savoir et de s’organiser en fonction… !

 

Comme vous pouvez le constater, nous sommes loin de la crise de l’euro, du G20 à Cannes et de la crise grecque (ce qui ne nous empêche pas de suivre les infos à la télé !). Il y a toujours de la variété dans nos activités et de la richesse dans nos rencontres. C’est pour nous le plus important…

merci à ceux qui se sont inquiétés de notre baisse de moral suite à notre article "de déceptions en déceptions"!! cela n'a duré que 48h...

            Nous adorons toujours autant lire vos commentaires concernant notre blog…Certains voulant être plus « intimes » se demandent s’ils peuvent nous écrire par email ? Oui c’est possible : masalina@wanadoo.fr

A très bientôt !

Nous vous embrassons en vous envoyant plein de chaleur congolaise (entre 28 et 35° en ce moment !)

Elize et JB.

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 11:24

De déceptions en déceptions… !

Dimanche 30 octobre, 11 heures du matin…

Faut-il écrire son blog dans les moments de désolation ? Ou bien faut-il laisser passer le temps et avoir le cœur plus léger ?

Nous avons décidé ce matin de vous confier nos impressions alors que nous venons de vivre 36 heures assez difficiles. Cela signifie sans doute que nous ne serons jamais « congolais » et que les différences de mode de vie ne peuvent pas s’effacer les uns au profit des autres. Avant d’aller plus loin, nous tenons tout de suite à vous rassurer, chers lecteurs, nous sommes momentanément découragés mais pas au point de tout laisser tomber et de rentrer en France dès que possible !! Avant de partir, nous savions que tout ne serai pas rose et qu’il nous faudrait traverser quelques déserts… Il est impossible d’anticiper ces moments-là mais heureusement le fait d’être à deux, d’avoir voulu ensemble cette mission et enfin et surtout le fait de s’aimer et de le vouloir tous les jours davantage nous permettent d’affronter ces écueils !

Alors que s’est–t-il passé pour arriver à cet état de spleen ?

Logiquement, la fin de semaine est la période où un maximum d’activités sont prévues dans la paroisse : catéchisme pour enfants et adultes, rencontre des servants de messe, groupe de lecteurs, chorales….C’est aussi le seul moment où les gens sont assez disponibles car en semaine, ils ont soit l’école soit le travail et ici, il n’y a pas de rencontres possibles après 17h en semaine à cause de la nuit qui tombe à 18h…

Bref, au départ, nous avions prévu, samedi matin une rencontre avec les jeunes à la paroisse Notre dame après la messe de 6h30. Samedi après-midi, je devais animer un groupe de partage d’évangile avec les lecteurs de St Paul (2ème paroisse) et dimanche matin, il était prévu une rencontre avec les foyers chrétiens sur le thème « la communication : une chance pour notre couple » à 8h30 après la messe de 6h30 en lingala !

Tout cela a été prévu, organisé, annoncé, avec l’aide des curés, des laïcs responsables…

Il est 11h ce dimanche à l’heure où j’écris cette page de blog et aucune des trois activités n’a eu lieu !!! Nous avions travaillé, nous avons pris du temps à préparer nos interventions, à préparer le matériel, à prévoir les salles…Plutôt que de crier, de pleurer ou de s’énerver, nous sommes allés tout à l’heure faire une petite balade au bord du fleuve et pendant qu’Elizabeth est plongée dans un bon bouquin je me suis mis à l’écriture !

Alors que s’est-t-il passé ?

Hier matin, il y avait trois jeunes qui nous attendaient après la messe…deux nous disent qu’ils ne peuvent pas rester car ils ont cours dans 30 minutes… ! 80% des élèves n’ont cours que du lundi au vendredi mais, pas de chance, les jeunes de la paroisse Notre dame ont tous cours le samedi matin !!! Nous discutons avec eux pour leur demander le moment idéal…le samedi n’est pas possible car ils ont ou le catéchisme ou la chorale ou le sport…Nous proposons le dimanche après-midi…et un consensus se trouve, avec l’accord du curé, à 16H30 le dimanche … Donc nous allons y retourner cet après-midi…Sans oublier que, si il pleut, il n’y aura personne !!! (Évidemment le temps est menaçant ce matin !!)

Ne voulant pas perdre la matinée, le Père Jean Arthur m’ayant demandé si je savais envoyer un email avec une pièce jointe, je lui ai proposé mes services ! Muni de nos ordis, nous partons ensemble au poste du HCR, normalement pour une demi-heure ! A peine arrivés là-bas, il rencontre quelqu’un avec qui il « palabre » pendant 45 minutes !! J’en profite pour découvrir mes messages et consulter le site de « l’équipe »…Il arrive enfin et sort 4 pages manuscrites et me dit candidement : « je souhaite envoyer ces 4 feuilles à Monseigneur qui est à Brazzaville !!! » J’éclate de rire en lui disant que je ne suis pas encore devenu sorcier et que malgré ma bonne volonté, je ne peux pas envoyer ces documents sans scanner !! Comme nous sommes samedi, les bureaux du HCR sont fermés et il n’y a donc aucune solution…Comme Monseigneur attend ces documents de façon urgente et qu’il s’agit d’une bonne cause : la construction de l’église de la nouvelle paroisse Notre Dame, je propose à Jean-Arthur de rentrer à la mission, de lui taper ces documents sur ordi et de les envoyer en fin de journée par email. Il est ravi !! J’ai pu faire ce travail de secrétaire l’après-midi et j’en ai profité pour lui apprendre le « secret » des pièces jointes sur l’ordinateur !! Ce fut assez cocasse car il utilise le site de Yahoo en italien !!! Il ne savait pas qu’il pouvait conserver tous ses documents, aussi j’en ai profité pour lui montrer tout cela et lui faire jurer qu’il n’utiliserait plus sa vieille machine à écrire.

Après la petite sieste (il faisait très très chaud hier : sans doute autour de 35°), je me prépare pour retrouver le groupe de lecteurs et le partage d’évangile pour 15h30. Les textes sont difficiles mais bien nommés : « ils ne font pas ce qu’ils disent !!! » Je me pointe au rdv habituel et je ne vois aucun lecteur ! Il y a 4 catéchumènes adultes qui attendent depuis 15h leur catéchiste ! Une heure plus tard, le responsable et une autre jeune fille arrivent enfin…Il y a aussi deux gamines de 10 ans qui souhaitent devenir lectrices…Je propose la lecture et le partage, ce qui semble être convenu….Les deux petites lisent avec difficulté mais beaucoup de cœur et d’attention…le responsable les maltraite… je propose le partage et le responsable, sans prévenir s’évapore et la grande se met à écrire dans son cahier je ne sais quoi !!! Bref je me retrouve avec mes deux petites pour partager sur un texte relativement inaccessible pour elle !! L’heure tourne et je devais retourner au HCR pour Jean-Arthur. Heureusement, Elizabeth passe au même instant et accepte de prendre en charge quelques instants les deux petites en leur apprenant à lire à haute voix !

Je retrouve Elizabeth vers 18h dans notre chambre et lui dit que pour oublier tous ces déboires je vais prendre une bonne douche avant le diner ! A peine sous la douche, il y a une coupure de courant et je suis dans le noir total !!! Cette semaine, nous avons eu le courant de 16h à 18h quand il fait jour et ensuite coupure quand nous en avons vraiment besoin… Un avantage cependant, cela augmente la communication en couple et permet de nous donner du temps pour aborder tous les sujets !

Par miracle, pendant le diner, vers 20h, le courant revient ce qui nous laisse le temps de voir la fin de la victoire du Paris Saint Germain sur Caen ( !!!) et de préparer notre intervention de ce matin pour les couples. Comme il y a le courant le dimanche matin, grâce au générateur, pour alimenter les sonos des chorales, nous préparons le vidéo projecteur avec deux diaporamas (une prière et un topo sur la communication).

Ce matin, nous nous levons tous guillerets à 6h pour aller la messe. Nous apprenons deux choses : la chorale Sacré Cœur a prévu son assemblée générale après la messe !!! C’est le groupe le plus important de la paroisse et tous les couples chrétiens sont partie prenantes !! (Dont bien sûr ceux qui ont prévu la rencontre des couples avec nous !!!) Enfin, la salle où est prévue notre intervention n’est pas reliée au générateur aussi nous pouvons oublier diaporamas et autre technologie !!! Du coup, à la sortie de la messe, quelques mamas sont venus nous prévenir qu’elles ne pouvaient être là…les responsables des foyers chrétiens n’osaient pas venir nous voir et nous avions 4 adultes et 5 enfants avec nous !!! Après palabres, nous avons décidé de reporter cette rencontre …

Avant de décider notre petite promenade, nous sommes allés prendre un bon petit déjeuner avec beurre de cacahuète et miel !!!

Comme avec ses enfants, des élèves ou son conjoint, il ne faut pas dire que le négatif ; aussi je vais conclure ce blog par quelques notes positives :

Cette semaine nous avons débuté les cours au centre d’apprentissage des sœurs à Impfondo. Je vais aller tous les mercredis matin pour des cours de « restauration » (4 heures). J’ai 60 filles, qui n’ont jamais vu un restaurant de leur vie, et qui ne sont jamais sorties d’Impfondo ! Je suis dans une salle prévue pour 30 et il n’y aucun équipement professionnel…l’expérience est assez captivante et m’oblige à réviser tous mes classiques ! (que je n’ai pas emporté avec moi !!) De son coté, Elizabeth a 100 jeunes filles, le jeudi matin pour une éducation à la vie….Tout cela est assez décapant mais il y a beaucoup d’énergie positive dans ce centre. Elize essaie d’aller deux matinées par semaine, à l’école maternelle catholique qui est dans l’enceinte de la Mission. Cela la rajeunit de 30 ans où elle était instit !! Cela lui permet de se préparer à son futur rôle de grand-mère !! Elle se régale et les petits sont « trop mimis » et sont très câlins ! Elle se partage entre les  3 classes avec en moyenne 45 enfants, dont une classe avec les enfants autochtones et quelques mamans mais il manque des chaises et il n’y a aucune table, certains enfants sont assis sur une natte et la maîtresse utilise un banc  pour les faire écrire et dessiner ! Ils apprennent le français et c’est en chantant et en apprenant les comptines que cela marche le mieux, ils ont le rythme dans la peau et tapent facilement des mains et se dandinent spontanément, c’est vraiment extra ! Les enseignantes sont friandes d’apprendre de nouveaux outils et regrettent qu’Elizabeth ne puisse pas venir tous les jours !

Photos 1,2 et 3

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D’autre part, je travaille avec le Père Lucien sur un projet de grande envergure : La commission européenne a attribué une subvention d’un million d’euros pour la province de la Likouala. Il y a donc un appel d’offre auquel il faut répondre pour le 28 novembre. Il y a pas mal de « paperasses » et je me suis proposé pour faire le secrétariat de ce projet. Nous allons essayer de demander 400 000 euros ce qui pourrait permettre de faire beaucoup de choses pour les populations autochtones ! Je vous en reparlerai.

« C’est un esprit d’humilité et de liberté que le Christ nous insuffle. C’est à un souffle qui élargit le cœur et invite à rester dans l’ouvert, aux jours paisibles comme aux jours pénibles »….Elize me souffle cette belle phrase qui me rappelle ce que nous disait Monseigneur en mai dernier : « il faudra vous laisser guider par l’esprit… ! »

Priez pour nous !

Nous vous embrassons : belle fête de Toussaint et bon mois de novembre à tous !

Elize et Jean-Baptiste !

 

Ps : il est 17heures, il fait sombre, il pleut comme « vache congolaise qui pisse », le tonnerre gronde, notre intervention auprès des jeunes tombe donc à nouveau à l’eau et il n’y a pas de courant mais le moral est meilleur que ce matin à 11 heures !!!

La vie ici, sous la pluie, s’arrête…il faut savoir donner du temps au temps…ah qu’il est doux de ne rien faire quand rien ne s’agite autour de vous….. !

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 17:47

Il y a du monde au bout du monde !!!

            Mardi 25 octobre…

Nous voulions appeler notre article : « voyage au bout de l’enfer »…comme nous avions déjà utilisé ce titre, nous en avons choisi un autre pour vous raconter les cinq jours que nous avons passés, la plupart du temps en pirogue, en mission pour l’Unicef.

De quoi s’agit-il ? Pour la rentrée scolaire l’Unicef a décidé, cette année de distribuer un kit scolaire (cahiers+ bics + gomme+ règle + ardoise) à chaque enfant scolarisé dans la province de la Likouala soit pour plus de 50 000 enfants… L’Unicef a donc envoyé des containers à Brazzaville pour cela mais ensuite…. Qui va acheminer l’ensemble à plus de 1000 km de là…qui va mettre dans des sacs en plastique les différents articles et surtout et enfin qui va distribuer les kits dans chaque école et comment ??? Aucun organisme ou société congolaise n’est capable de faire cela et n’a la logistique nécessaire… Il n’y a que la foi qui sauve et seul le Père Lucien (missionnaire spiritain), en accord avec l’évêque, a pris la décision de relever cet immense défi ! Etant responsable de la pastorale des « autochtones » (pygmées) il connait le terrain qui rappelons-le est plus grand que la Bretagne et qui n’a que 150 km de goudron…une école sur deux n’est accessible qu’en pirogue ! Il a accepté pour quatre raisons :

·        Ces kits sont nécessaires pour les enfants et aide à la scolarisation

·        C’est une belle mission pour l’église catholique

·        Cela permet aussi de rencontrer les autochtones

·        Le diocèse est rémunéré pour cette tâche et cela fait vivre pas mal de monde…

Bref, tout le monde est gagnant mais ce n’est pas si simple… Quand Lucien, il y a 10 jours m’a gentiment proposé de « faire un axe » pour la livraison des kits, il m’a présenté cela comme étant une belle balade en pirogue pendant 5 jours dans des conditions un peu spartiates !  Comme cela faisait 4 semaines que nous étions à Impfondo et que nous n’avions pas beaucoup bougé ; après une discussion avec Elize, nous avons accepté !

            Nous sommes partis jeudi dernier à 8h du matin, en route pour Epena, avec Monseigneur, qui lui partait pour Bouanela (autre axe !). La veille, j’avais passé trois heures avec Lucien pour comprendre tous les documents que j’avais à remplir dans chaque école et avec chaque intervenant… Nous avions rendez-vous avec deux pirogues déjà chargées, le jeudi matin à Mattoko. Nous arrivons vers 10h et là, première surprise, point de pirogues…nous apprenons qu’elle est à Epena à une heure par le fleuve… Heureusement c’est accessible par la route et nous retrouvons Epena (où nous étions pour l’ordination 5 jours plus tôt) et notre pirogue avec Ulrich, notre pinassier (barreur de la pirogue) et Papa Hervé (un catéchiste qui sert d’éclaireur à l’avant de la pirogue)…Le temps de charger nos bagages et nous partons avec plus d’une tonne de matériel sur notre frêle esquif.

Photo 1 :

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Nous ne devons pas trainer car nous avons un minimum de 5 heures de pirogue pour atteindre Mokengui où nous devons retrouver Clément, le responsable local des autochtones qui va nous assister pour notre mission… Entre temps nous avons 3 villages à approvisionner : Bokatola, Makengo et Mabongo…

Les paysages sont magnifiques et nous naviguons sur une vaste étendue où il bien difficile de repérer la rivière car il n’y a aucun relief et tout est inondé (la télé parle beaucoup de la Thaïlande en ce moment mais ici c’est pareil car nous voyons beaucoup de toit au ras de l’eau !!) Notre pinassier nous apprend que cette année, le niveau de l’eau est très haut et que plus de la moitié des cases sont inhabitables ! Quand nous naviguons, il nous faut être vigilant à tout moment, afin d’éviter une liane, une branche ou un tronc, nous penchons tantôt à droite tantôt à gauche et parfois même il faut s’allonger complètement, cela ne nous a pas empêcher d’avoir quelques bobos à l’arrivée ! Nous slalomons dans les roseaux, herbes, arbres et végétation en tout genre :

Photo 2 et 3 :

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Vous raconter tout chronologiquement serait un peu long pour moi ( !) et fastidieux pour vous ( !) alors nous allons nous contenter des anecdotes plus ou moins roses de notre aventure :

·        Nous avons retrouvé Clément le premier soir avec difficulté car alors que je demandais après lui, un homme charmant s’est présenté et j’ai cru, pendant une heure que c’était lui. Nous avons fait la distribution des kits et puis, pour suivre les consignes du Père Lucien, je lui ai dit que j’aimerais lui donner son indemnité tout de suite ainsi que le sac de médicaments lui étant destiné… Au moment de signer le reçu, il me dit qu’il ne s’appelle pas Clément et qu’il est le chef du village !!! Heureusement la méprise n’a pas eu d’incidence et Clément a surgi à ce moment- là !!!

·        Nous avons vécu un petit enfer la première nuit ! Lucien m’avait dit : c’est Clément qui s’occupera des couchages et des facilités (eau+ toilettes) pour les nuits…Nous sommes arrivés à la nuit tombante, en pirogue, à deux mètres d’une case en dur et mon Clément s’affale dans un fauteuil… je lui demande où mettre notre tente sachant que la nuit était là…en ronchonnant il me dit que je peux m’installer dans le salon de la case !!! en fait, sur un sol en ciment, dans une case qui était entourée d’eau sur les 4 cotés !!! Evidemment, il y a plein de choses dans le salon, il fait très très sombre et très très chaud et nous n’avons qu’un petit matelas de campeur d’un centimètre d’épaisseur ! Bref après avoir avalé une boite de sardines, un morceau de pain et une banane nous nous couchons dans une moiteur quasi insupportable…nous n’avons pas du dormir plus de trois heures cette nuit-là !

·        Parlons désormais de nos accompagnateurs : Ulrich notre pinassier s’est révélé être un soulard de première ! Le deuxième jour alors que nous avons eu une grosse pluie (trois heures environ sans moyen d’accoster) il s’était arrêté le matin pour acheter un bidon de 5 litres de Toko (alcool de mais local)… Pendant la pluie, alors que nous étions sous nos capes de pluies, nous ne nous sommes pas retournés mais nous avons appris plus tard qu’il avait éclusé trois litres !!! Bref, alors que nous devions arrivés vers Mbeti pour notre deuxième nuit, nous avons rattrapé une autre pirogue à moteur (ce qui est rare…nous n’en avons vu que deux en cinq jours !). Notre pinassier est tombé à l’eau ! nous pensions naïvement que c’était pour réparer le moteur… Ensuite nous cognions les arbres un peu plus que la normale… heureusement l’autre pirogue s’est aperçue de l’état de notre pinassier et a « dépêché » quelqu’un qui est monté avec nous… Trempés, nous avons atteint Mbeti où les enfants du village étaient morts de rire en voyant notre pinassier tomber quatre fois dans 30 cm d’eau lors du déchargement de la pirogue ! Sur quatre jours d’expédition, il a été saoul deux jours

·        Maintenant parlons de Clément, censé être notre bras droit ! Avant de le « descendre » poliment, je tiens à préciser qu’il souffrait d’une rage de dents ! C’est un géant d’1m95, de RDC, célibataire qui a fait plein de métiers et qui désormais s’investit pour l’alphabétisation des autochtones…C’est aussi un beau parleur, très paresseux que je n’ai pas vu porter un seul sac du voyage et encore moins compter les kits que nous distribuions…Bref, nous comptions beaucoup sur lui et lui ne se préoccupait pas de rien…

·        Enfin, papa Hervé, le catéchiste !!! Un homme de 50 ans, adorable, assez drôle et très bon vivant et très serviable… Bref un homme de confiance les deux premiers jours…mais (vous savez désormais qu’il y a toujours un mais !) le troisième jour il a disparu de 10h du matin à 20h le soir !!! Alors que nous avions 4 heures de marche pour approvisionner le dernier village, Mbandza, accompagnées par des femmes « pygmées » qui portaient et leur enfant et une charge de 40 kilos environ  !!

Photo 4 et 5:

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Nous avons attendu une heure une petite pirogue pour traverser une rivière où il y avait plus d’un mètre de profondeur et notre papa Hervé a rencontré sa belle-sœur…Visiblement émoustillé à sa vue, alors que Clément lui faisait la morale en riant en disant que c’était de « l’abomination » il s’est évaporé…

Alors que la nuit était tombée depuis longtemps et que nous envisagions de partir sans lui le lendemain à 6h…il est apparu accompagné du chef du village qui l’a retrouvé « en divagation » mais surtout dans un état d’ébriété avancé !!! Après l’avoir « enguelé » je l’ai envoyé au lit en lui donnant rdv à 5H30 pour charger la pirogue et un départ à 6h ! Evidemment, à 6h le lendemain notre fêtard dormait et c’est le pinassier, que je cherchais partout qui est allé le réveiller !!! Papa Hervé se pointe à 6H10, « la tête dans le sac » accompagné d’une femme !! En prenant son air de chien battu, il me demande de la transporter jusqu’à Epena !!! Pas gonflé le gars !!! Je ne me suis pas énervé et sachant que nous avions refusé de faire l’autobus depuis trois jours je n’ai pas accepté sa demande…Je l’ai quand même embarqué car nous avions besoin de lui pour guider notre pinassier !!!

            Tout cela pour vous dire que notre « croisière sans souci » s’est révélée une source de stress où il fallait gérer trois adultes au comportement d’enfant !!!

·        Il y a quand même eu de bons moments : en particulier, le dernier village de Mbanza où l’accueil de la population fut extra ordinaire !!! En chemin déjà, une vingtaine de garçons de 8 à 15 ans sont venus à notre rencontre et ont chanté la dernière heure du chemin…à l’arrivée dans le village ce fut 300 enfants et sans doute plus qui nous attendaient, chauffés par leurs deux enseignants…Cela chantait, dansait, criait, en français, en lingala…mais quelle ferveur et quelle joie de leur part et de la nôtre !!! Enfin un peu de reconnaissance car depuis trois jours nous avions rencontré beaucoup de gens qui non contents de recevoir des kits gratuits pour leurs enfants, nous réclamaient toujours quelque chose en plus et ne nous remerciaient pas !

Photo 6, 7,8 ; 9 :

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A Mbandza, tous les désagréments furent vite oubliés en vivant une heure de bonheur intense. La distribution d’abord dans un vacarme étourdissant puis un long moment de danse, chants et pitreries avec les enfants qui me suivaient en cadence…Hélas il était impossible de prolonger ce bon moment car nous avions le chemin du retour et un peu de pirogue pour le soir ! Ils nous ont accompagnés un long moment et leurs cris de joie résonnent encore dans nos cœurs.

·        Un autre bon moment fut une pause dans un hameau où vivaient deux ou trois familles. Leurs offrandes d’oranges et de délicieux pamplemousses fut un instant de bonheur partagé. Nous étions accueillis de façon simple, alors que chacun vaquait à ses occupations…

·        Nous avons eu la chance aussi de voir des paysages superbes ( des cathédrales de verdure) et nous n’avons jamais trouvé le temps long sur la pirogue tant cette impression de bout du monde était prégnante…

Photo 10 :

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 De la route à Mbandza il y a 8 heures de pirogues à moteur et deux heures de marche à pied…soit deux jours minimum…pour les pirogues sans moteur (c’est-à-dire 99% de la population) il faut compter 4 jours pour atteindre ce village de plus de 1000 personnes… Ces personnes vivent là de la pêche, de quelques plantations (manioc principalement) et de la végétation (oranges, bananes...) dans un milieu inondé 6 mois sur douze, où il n’y a pas de réseau de téléphone… Sont-ils heureux ? Nous n’avons pas la réponse à cette question…une chose est sûre malgré la beauté de la nature, nous avions hâte de retrouver Epena dès le dimanche soir !!

·         Là nous avons été accueillis par le Père Hervé qui nous a reçu avec une extrême gentillesse dans son presbytère. Nous avons apprécié la qualité des sanitaires et pris notre première douche depuis 4 jours !

Photo 11 :

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Le Père Hervé est un vrai « pasteur » qui a trente cabris et un beau poulailler !!

Photo 12 :

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·        Lundi, nous avons tranquillement attendu Monseigneur en allant faire un tour au marché. Elize a refusé d’acheter du crocodile…

Phot 13 :

 

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mais j’ai trouvé un beau pantalon en lin à 4 euros !! Il m’en fallait un pour le mariage du préfet prévu le 17 décembre prochain !

 

Nous avons été visiter un centre d’apprentissage à Epena tenu par des sœurs très sympa. Nous avons rencontré les 5 classes présentes et avons pu discuter avec tous les enfants.

N’ayant pas la patience d’attendre Monseigneur, Elize a voulu affréter un camion mais il n’a jamais démarré :

Photo 14 :

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Une note d’humour pour conclure cet article…depuis 48h nous dormons beaucoup car nous sommes très très fatigués…Nous sommes arrivés lundi soir à 20h, de nuit, sous la pluie, à Impfondo et avons été ravis de retrouver notre chambre  qui nous a paru un 4 étoiles !!!

Demain, Elize va retrouver ses « petits » à la maternelle et je commence mes cours au centre d’apprentissage en « restauration » !!!

 

Grosses bises à tous et bonnes vacances de toussaint à ceux qui en ont !

 

Jb et elize !

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  • : mission humanitaire de 5 mois au congo à Impfondo de septembre 2011 à février 2012.
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